lundi 19 octobre 2009

Affaires Polanski, Mitterand et Tutti Quanti : replaçons les enfants et leurs droits au coeur du débat !


Polémiques autour des affaires Polanski / Mitterand : replaçons l'enfant et la préservation de ses droits au cœur du débat. 

La polémique continue d'enfler autour des affaires Polanski et Mitterand, chacun allant de sa petite phrase pour soutenir ou condamner les individus mis en cause, se prononçant sur le degré de gravité des faits, paroles, écrits ou comportements reprochés, sur le point de savoir si un seuil de tolérance a été dépassé. Beaucoup se sont prononcés "pour" ou "contre" Polanski ou Mitterand. Certains ne sont pas entrés dans la polémique car ils se plaçaient du côté des enfants.

Vu sous cet angle, en effet, quelles que soient la notoriété des protagonistes, leur orientation politique, religieuse, etc ... dès que le sujet concerne un enfant et que ses droits sont en jeu, nous entrons dans domaine de la tolérance zéro.

De manière tout à fait judicieuse, concernant la seule affaire Mitterand, l'UNICEF a appelé, dans un communiqué du 8 octobre 2009, à replacer l'enfant et la préservation de ses droits au coeur du débat. Voici un extrait de ce communique de l UNICEF du 8 octobre 2009 que vous pouvez retrouver en integralité ici :
" Des millions d’enfants dans le monde étant victimes d’exploitation sexuelle, il est impératif que l’enjeu du débat dépasse les clivages partisans et la défense de personnalités. La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, elle a eu un comportement remarqué dans la lutte contre le tourisme sexuel et sa législation sanctionne sévèrement les infractions commises dans et hors du territoire de la République. Dans ce contexte, des questions aussi graves que la violation de l’intégrité physique des enfants ne peuvent être banalisées.
C’est pourquoi l’Unicef déplore la manière dont le débat s’est engagé : « Il est regrettable que la polémique médiatico-politique et la récupération qui en est faite monopolisent le débat au détriment des vrais enjeux de la lutte contre l’exploitation des enfants », dénonce Jacques Hintzy, président de l’Unicef-France."
Voila qui a le mérite d'être clair.

Pour conclure, rappelons qu'il y a 20 ans, les adultes se sont engagés auprès des enfants du monde. Ils leur ont promis survie, santé, éducation, protection, liberté d’expression, participation et écoute, tous les éléments qui font qu’un enfant peut vivre et grandir dans un environnement protecteur et épanouissant. En 2000, la Convention Internationale des Droits de l'Enfant ( ou CIDE ) s’est enrichie de deux protocoles additionnels facultatifs, l'un relatif à l’interdiction de recruter des enfants soldats, l'autre au trafic d’enfants, à la prostitution et la pornographie infantile.

A cet égard, il n'est pas inutile de rappeler les termes de l'article 34 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) ratifiee par tous les pays du monde, dont la France, à l'exception des Etats Unis et de la Somalie.
« Les États parties s'engagent à protéger l'enfant contre toutes les formes d'exploitation sexuelle et de violence sexuelle. À cette fin, les États prennent en particulier toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
a) Que des enfants ne soient incités ou contraints à se livrer à une activité sexuelle illégale ;
b) Que des enfants ne soient exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales ;
c) Que des enfants ne soient exploités aux fins de la production de spectacles ou de matériel de caractère pornographique.»

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